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Actualités sociales PN Air France

20 mai 2013

SNPL la pêche!

Décidément ils nous feraient bien rire au SNPL si ces gens ne signaient pas les l'accords les plus incongrus punissant l'ensemble de la profession, à part eux-mêmes (entendez ceux qui signent, au syndicat). Il convient à chaque fois de se demander à qui profite le crime et curieusement c'est souvent les mêmes...Petit florilège sur seulement quelques années:

.blocage de la possibilité pour les plus de 60 ans de prétendre à une qualification machine, les plus anciens n'ayant pas atteint la limite pourrons donc aller sur A380 puisque leurs aïeux sont bloqués. Bien entendu cette décision a été invalidée par la justice, créant donc des inversion de séniorité, des qualifications A380 supplémentaires ou qualifications administratives (paie sur une machine différente de celle pilotée, en général une prime de paie énorme). Au total un coût gigantesque pour AIR FRANCE grâce à son allié SNPL.  Bravo!

.Récemment pour Transform 2015, en anticipation, le SNPL propose et signe le blocage des changement de classe. Évidemment cela a un impact sur les salaire (le but est de réduire la masse salariale...). Bien-sûr, ne sont concernés que les plus jeunes, puisque les plus anciens (suivez mon regard...) sont déjà à classe et échelle maximum. Quel altruisme! Et signature unilatérale d'un accord minable qui préserve certains (lesquels?) mauvais, même plus mauvais que celui acquis par les PNC (on s'en griffe encore les joues au SNPL).

. On ne parle de la masquerade qui a prévalu à la création des bases province. Bien-sûr le SNPL avait déjà donné son accord à la direction, cela ne fait aucun doute. Un peu de manipulation là-dessus, de la poudre de perlimpinpin genre audit pour valider les ambitions faussement bénéficiaires de la direction, un peu de brosse à reluire pour faire croire à ceux qui n'y sont pas (les gars du long courrier) que cela ne peut-être qu'une bonne idée et hop! (et oui jeu de mot), un peu d'égoïsme et voilà un vote vite emballé. Mais Messieurs les pilotes qui avez voté oui, croyez-vous sincèrement que notre compagnie soit capable de faire des bénéfices simplement grâce à une baisse de 15% de vos salaires? Croyez-vous qu'il soit juste que d'aucuns soient aux minimum garanti et que d'autres volent en heure sup? Que les nantis de parisiens soient favorables aux rendements proposés, avec des heures de béton, alors que curieusement la même rotation au départ de province, type province-Paris-province-Paris-province, devient subitement plus efficace? Vous qui êtes sur long courrier, vous croyez vraiment que cela soit favorable, puisque l'on crée de l'activité? Et si nous proposions des qualifications sur votre machine avec à la clé des taux horaires plus faibles, mais de nouvelles lignes créées pour l'occasion (d'ailleurs on ne vous prendra pas les vôtres, juste une, la plus rentable, puisqu'aujourd'hui les basés ont repris quasiment toute l'activité base-Paris, hors des premiers vols matinaux)? Ne sentiriez-vous pas venir un souffle chaud derrière la nuque? C'est pourtant ce que vous avez concédé. Et quel talent, quels résultats! La compagnie continue à perdre de l'argent et aucune décision n'est prise. Quel qualité de management! Quel audit! On en reste pantois: un captain qui voit son avion s'enfoncer sans tirer sur le manche... Mais c'est vrai, cela ne concerne pas les plus anciens, qui sont sur long.

.Les fausses fluctuations de règles sur les passages moyen/long: en 20 ans, on est passé de passage obligé par le moyen à cause de 2 listes pilote (une copilote, une captain), à une liste unique permettant à ceux qui le souhaitaient de rester sur long jusqu'à être assez âgé pour prétendre à la fonction de grand chef (faudrait voir qui en a profité au syndicat...). Retour à la case départ ensuite. Et finalement on reviendrait à "tout est possible" (faudrait encore chercher si ça arrange quelqu'un). Une chose semble acquise donc ici, ça va chauffer pour le moyen-courrier! Car voici le temps des grandes transhumances de chefs qui fleurent bon le délit d'initié; quand la barque prend l'eau, ceux qui savent nager sautent les premiers. Ainsi en est-il de nos chefs flotte moyen-courrier et chefs pilote A320 qui s'en vont gouverner plus haut, plus long, avant les annonces castratrices de septembre/octobre.

 

Tout cela pour venir appeler à l'unité dans un tract  d'avril, contre les clivages qu'ils ont eux-même créé! On va même jusqu'à lire que "seul l'intérêt général l'meporte, validé par le seul principe qui vaille: la démocratie." Pas de doute, celui qui a écrit ceci est promis à une belle carrière politique, tout du moins à un poste de cadre à la compagnie, tant cela sent la langue de bois, à tout le moins l'aveu qu'il n'en a jamais été ainsi jusqu'à présent.

Ah oui, j'allais oublier: le SNPL AF ALPA, syndicat représentatif et majoritaire de la profession (pour ceux qui l'auraient oublié). ALPA sonne de plus en plus comme Association Lucrative de Pilotes Arrivistes... Jeunes amis réveillez-vous, allez rejoindre d'autres forces syndicale, si vous avez compris...

 

PS: on apprend que de nombreux pilotes ayant quitté le SNPL se sont vu demander leurs cotisations jusqu'à fin de l'année. La classe, majoritaire et représentative...

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22 janvier 2013

Les bases province: à qui a profité le crime?

C'est une bonne question. Nous répondrons en plusieurs fois. 

La création des bases à AIR FRANCE semble être le fruit d'un lobbying bien maîtrisé par certains. Il parait qu'environ 50% des navigants AIR FRANCE sont provinciaux. Or tous ont un contrat qui les base à Paris. Jusque là pas de soucis, chacun devrait, je dis bien devrait, connaître le prix de son confort et de sa qualité de vie s'il choisit de vivre ailleurs. Jusqu'au début des années 2000, tous donc prenaient fonction à Paris. Mais finalement pourquoi ne pas créer des rotations au départ de province, si tant est que cela ne lèse pas les "parisiens", j'insiste sur cette condition. Ainsi dit, ainsi fait. Les provinciaux des villes les plus couramment desservies se virent octroyé la possibilité de partir de "chez eux", faisant ainsi l'économie d'un aller-retour vers Paris, voire bien souvent une nuit d'hôtel à leur frais. Bien entendu, pourquoi le leur refuser tant que cela ne nuit pas à l'ensemble des PN! Va donc pour des rotations province aux mêmes conditions salariales qu'au départ de Paris. Je m'étais ému à l'époque de proposer de libérer ma chambre d'hôtel lorsque je découchais dans ma ville. Et bien non, AF payait sans contre mesure, ma proposition d'économie resta lettre morte pendant encore quelques années.

Puis vint la création d'une association loi 1901 censée représenter les PN provinciaux, en 2001: Hexagone .S'il s'est agit de promouvoir les intérêts des provinciaux au sein d'AIR FRANCE à l'époque, à l'aube de 2011 l'association a prit un tournant bien différent. Au delà de la mission originelle et puisque les rotations au départ de province étaient peu nombreuses, certains se sont mis à rêver de plus. Ainsi en va-t-il des responsables de l'association sur Marseille, Monsieur et Madame POMMERIE, respectivement commandant de bord et chef de cabine sur court/moyen courrier, tous deux également en relation avec le SNPL/AF-ALPA et un syndicat PNC.

En plus de tout ce que le syndicat SNPL/AF-ALPA a pu avaliser comme forfaits aux intérêts communs des pilotes pour le bien de certains (accord 2006, Transavia ou plus récemment le gel des changements de classe pour lequel les plus anciens, bien entendus à la tête du syndicat, ne sont pas touchés...), les sirènes du lobbying d'hexagone ouvraient une opportunité plus "large que la porte d'Aix" pour reprendre une expression de marseillais: la réforme des conditions moyen/court courrier grâce à l'acceptation par certains d'une grille et de conditions  renégociées, qui deviendrait plus tard force de loi et s'étendrait à tous. Le vers dans le fruit, sans que la direction ne fasse quoi que ce soit!

Les rumeurs font état d'une attitude relativement réservée de notre DG de l'époque, Monsieur GOURGEON. Cela peut sembler curieux tant il est évident que pour négocier les conditions salariales des pilotes d'AIR FRANCE, jouer sur l'égoïsme de certains s'avère évidemment payant. Finalement il parait clair que le SNPL et la direction ont négocié le ficelage des bases, poussé par certains à hexagone, même si je ne saurai donner la moindre preuve. Qu'y avait-il à gagner:

.pour la direction, une brèche dans l'unité si détestable des pilotes et l'opportunité d'enfin revenir sur les conditions salariales du court/moyen courrier déficitaire depuis quelques années (décompte d'activité différent et équipage minimal inférieur)

.pour certains au syndicat signataire (le SNPL/ AF-ALPA Association Lucrative de Pilotes Arrivistes) l'occasion de négocier de quoi être épargné (conditions long courrier renégociées à moindre frais, qualification machine supplémentaire pour certains).

.pour hexagone , l'évident confort des marseillais qui accepteraient ce chantage (décompte d'activité plus faible mais garantie de travailler plus que les collègues parisiens et donc de gagner plus, plus de nuits d'hôtel ni d'aller-retours sur Paris, aucun découcher). Pour Monsieur POMMERIE, représentant hexagone Marseille et parti depuis sur long courrier, donc non touché par la baisse de son revenu si non basé, la possibilité de voir sa femme rentrer chaque soir prendre soin de ses enfants (à lui seul) et de son chien.

.ajoutons aussi la création de quelques postes pour l'occasion:

Monsieur L. LAMULLE devient chef de base, avec prime afférente. Rendons à César ce qui lui appartient, une campagne pour ce poste a été lancée. On recherchait donc un futur cadre et afin de ne pouvoir retenir que Mr LAMULLE, il fallait avoir été chef de groupe instructeur. Cela va sans dire, si insuffisant, on aurait aussi demandé que le prénom et le nom du candidat commence par L. Voilà qui était donc réglé, avec prime de cadre (les pauvres, un couple de commandants de bord, lui ayant perdu sa prime d'instructeur, ça frise les fins de mois difficile!). Bien entendu il y aura plus mais nous y reviendrons. Je lui reconnais néanmoins une franchise qui mérite le respect.

Monsieur O. RAGOT, autrefois ardent syndicaliste au SNPL... Prétendument contre le principe de base, il touche un poste de cadre: Officier Sécurité des Vols pour les bases. C'est assez symptomatique des gens engagés au SNPL/AF-ALPA.

Bien-sûr de nombreuses personnes ont joué un rôle dans le lobbying pour cette première base. J'y ai moi-même été favorable tant que les conditions salariales resteraient les mêmes.

22 janvier 2013

2013 sous le signe de l'incohérence ou de la langue de bois

 

Voilà l'actualité d'AIR FRANCE sous les projecteurs en ce début d'année avec d'une part la pérénnité d'un modèle, celui de bases, sur lequel nous reviendrons pour expliquer la glorieuse génèse, et d'autre part la création d'un nouveau produit, le service mini, finalement adapté à ce que le consommateur recherche (payer 50€ pour un vol entre Paris et la province devient une normalité alors que se déplacer en voiture ou en train est bien plus cher. Cherchez l'erreur! Mais personne ne s'émeut tant qu'on arrive à bon port).

 

Voici donc le paradoxe 2013: la presse annonce la fermeture des bases créées par AIR FRANCE à l'automne 2011, ce que la compagnie dément, admettant malgré tout que la rentabilité escomptée n'est pas au rendez-vous. On va donc continuer à perdre de l'argent avec ce système mais ne pas prendre la décision de revenir en arrière! C'est tout de même un comble! Finalement qui paiera la création de ces bases non rentables? Les employés bien-sûr. Les personnels sol qui sont visés dans cette manoeuvre médiatique si c'est le cas, et les personnels navigants qui vont bien être obligés de se mettre au diapason des conditions salariales proposées aux "basés", conditions à minima évidemment, acceptées par ces derniers pour pure convenance personnelle et égoïsme (nous y reviendrons..). Preuve en est, pour ceux qui en doutaient, et malgré une étude de marché esbrouffe de la part du syndicat de pilotes SNPL/AF-ALPA, que les conditions salariales lâchées par celui-ci ne suffisent pas à rendre une compagnie aérienne rentable...

 

L'année commence fort. Meilleurs voeux.

 

12 septembre 2012

Dépot de plan de vol

Déposons le plan de vol, publions notre trajectoire: l'idée est de vous faire partager l'actualité sociale des navigants AIR FRANCE de l'intèrieur. Alors certes ce ne sera pas toujours totalement objectif, j'ai un gros parti pris contre le syndicat majoritaire, c'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles j'ai décidé de créer ce blog, avec les dernières décisions sociales de la direction. Le plus factuellement possible je souhaite décrire les choix, les lobbys et l'égoïsme qui ont guidés l'actualité politique et sociale au sein de la compagnie.

Je pensais pouvoir commencer en partant de l'année dernière, à partir de la création des bases provinces, qui marque pour moi le tournant le plus flagrant dans notre corporation vers l'individualisme et puis d'autres faits surviennent. Du coup pour être le plus précis possible je prendrai les faits au fur et à mesure et reviendrai dès que possible en arrière.

Vous cherchez à adopter un navigant déçu, adopte1pilote.com en propose...

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